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Le développement durable répond aux besoin du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre à leurs propres besoins. (Rapport Brundtland, 1987).
D’après le Rapport Brundlland (1987), deux concepts sont inhérents à la notion de développement durable. Le premier est essentiellement social. C’est le concept de besoin et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis, à qui il convient d'accorder la plus grande priorité. Le second est environnemental et économique. C’est l'idée des limitations que l'état de nos techniques et de notre organisation sociale imposent à la capacité de l'environnement de répondre aux besoins actuels et à venir. Le développement durable ne se limite donc pas à l'environnement: chaque question traitée est également approfondie dans ses aspects sociaux et économiques. Afin d’être concrète, l’analyse présentée dans le rapport est ciblée sur quatre grands thèmes de développement durable:
Le rapport fédéral montre quels sont les liens existant entre les politiques fédérales menées depuis 1992 et ces thèmes. L’évolution de ces thèmes en Belgique dépend naturellement des politiques ciblées sur ces thèmes (politiques de lutte contre la pauvreté, de protection de l’atmosphère...). Mais elle résulte aussi des grandes politiques qui les influencent (politique scientifique, budgétaire, fiscale, énergétique, des transports, de l’agriculture, de la santé, de l’emploi...) et qui peuvent leur apporter un soutien. Cette vision intégrée met l’accent sur la nécessaire coordination des politiques de soutien avec les politiques ciblées pour réaliser un développement durable.L’analyse effectuée dans le rapport fédéral montre que:
Le rapport fédéral identifie cinq critères qui différencient une politique de développement durable d’une politique classique: conscience planétaire (responsabilités communes mais différenciées), vision à long terme (équité intra- et intergénérationnelles), intégration des composantes (économiques, environnementales et sociales), reconnaissance des incertitudes scientifiques (principe de précaution), approche participative (principes de participation et de responsabilité).La prise de décision de ces dernières années est souvent restée caractérisée par une série de lacunes par rapport à ces critères de développement durable. La transition vers un développement durable recèle pourtant un grand potentiel de changement apportant aux citoyens belges des motifs nouveaux de solidarité face à des responsabilités et des objectifs ultimes communs à tous les citoyens de la planète.Le rapport aborde aussi l’avenir dans un chapitre intitulé "prospective". Il fait remarquer qu’un travail de prospective intégrant de façon systématique et équilibrée les aspects environnementaux, économiques et sociaux est nécessaire pour pouvoir débattre des risques des tendances insoutenables et d’évaluer leurs impacts. Le manque de vision à long terme et de travaux de ce type en Belgique constitue donc une lacune politique et scientifique de notre appareil de décision. C’est aussi la raison pour laquelle peu d’objectifs précis de développement durable sont fixés et peu de moyens sont affectés à leur réalisation.Une approche prospective est néanmoins esquissée qui décrit plusieurs avenirs possibles. Ceux-ci sont liés aux différences de perceptions des risques d’un acteur à l’autre. Chacun peut en effet estimer que les risques les plus élevés se situent soit au niveau de l’aggravation de la pauvreté ou de l’agravation de la dégradation de l’environnement, soit encore qu’ils sont liés à des changements importants des modes de production et de consommation. Selon les perceptions dominantes, des choix différents seront faits, impliquant des évolutions environnementales, sociales et économiques fort différentes.
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