Description et utilisation du modèle HERMES [ DC2024_WP_04 - 06/02/2024]

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  Auteurs

Delphine Bassilière (A), Isabelle Clerbois (A), Ludovic Dobbelaere (A), Filip Vanhorebeek (A)
 
A : Auteur, C : Contributeur

  Type de publication

Working Papers

Le Working Paper présente une étude ou analyse menée d’initiative par le BFP.

Introduction

Ce document présente les principales caractéristiques du modèle HERMES[1], qui sera utilisé pour chiffrer les effets macro-économiques et budgétaires sur la prochaine législature des mesures prioritaires de chaque parti politique représenté à la Chambre des représentants, en vue de l’élection du 9 juin 2024. Un document similaire avait été élaboré en vue du chiffrage des programmes électoraux de 2019[2].

Le modèle HERMES est utilisé par le Bureau fédéral du Plan (BFP) pour réaliser des projections à moyen terme pour l’économie belge et également pour calculer à cet horizon l’impact de mesures de politique économique et de chocs extérieurs. La première version du modèle a été finalisée à la fin des années quatre-vingt. Le but du projet initial était de développer un outil pour analyser les économies des États membres de la Communauté européenne de l’époque. Pour ce faire, une version normalisée du modèle HERMES a été conçue et mise en œuvre dans six États membres. Depuis lors, le modèle belge a régulièrement été mis à jour et adapté de façon à mieux rendre compte de l’évolution de l’économie et de la réalité institutionnelle belge.

Le modèle HERMES appartient à la classe des modèles structurels de grande taille comprenant des équations comportementales dont les paramètres sont estimés économétriquement. La taille importante du modèle s’explique par la désagrégation en branches d’activité mais également par le détail selon lequel la plupart des blocs du modèle sont représentés : un système d’allocation de la consommation privée différenciant de nombreux biens et services, un marché du travail distinguant différentes catégories de travailleurs et des finances publiques reflétant la complexité du système institutionnel belge. Le modèle a donc pour ambition de donner une représentation suffisamment précise de l’économie belge, tout en gardant un caractère essentiellement macroéconomique. La nature du modèle implique que l’activité économique est principalement déterminée par la demande et que la production s’y adapte, mais des éléments de l’offre jouent également un rôle. L’utilisation du modèle limitée à un horizon temporel de court-moyen terme, à savoir cinq ans, explique la prédominance donnée à la demande par rapport à l’offre.

Dans le chapitre 2 de ce document, nous résumons les caractéristiques du modèle et décrivons les principaux mécanismes de transmission. Ceux-ci sont illustrés à l’aide d’un jeu de variantes de mesures de politique économique. Les limites du modèle sont ensuite détaillées. Dans le chapitre 3, nous décrivons la procédure d’élaboration du scénario de référence et résumons les principaux résultats des perspectives économiques de juin 2023. Ces perspectives constituent la préfiguration du scénario de référence qui sera publié en février 2024 et qui couvrira la période 2024-2029.

 

[1]     Pour une présentation détaillée du modèle HERMES, voir BASSILIÈRE, D., BAUDEWYNS, D., BOSSIER, F., BRACKE, I., LEBRUN, I., STOCKMAN, P. et WILLEMÉ, P. (2013), A new version of the HERMES model - HERMES III, Working Paper 13-13, Bruxelles, Bureau fédéral du Plan.

[2]     Voir BUREAU FÉDÉRAL DU PLAN (2018), Description et utilisation du modèle HERMES, Working Paper 1 DC2019.