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L’évolution de la situation des transports en Belgique est suivie avec attention en raison tant de la contribution positive des transports au développement économique et social du pays que de leurs impacts négatifs (embouteillages, accidents, pollution,...). Dans le cadre d’un accord de collaboration avec le SPF Mobilité et Transports, le Bureau fédéral du Plan publie tous les trois ans des perspectives de la demande de transport à long terme en Belgique. Cette troisième édition met en évidence une croissance de la demande de transport de personnes et de marchandises à l’horizon 2030 – à politique inchangée – et présente son impact sur la congestion et les émissions de polluants si celle-ci se réalisait. Le Bureau fédéral du Plan a également analysé, parallèlement à cette publication, les effets à long terme de la réforme des accises frappant les carburants sur l’environnement, le trafic routier et les finances publiques.
L’évolution de la demande de transport se fonde sur les perspectives macroéconomiques et sociodémographiques du Bureau fédéral du Plan (BFP) et tient compte de l’évolution du coût du transport (coût monétaire et coût en temps). La projection de référence (ou projection à politique inchangée) part de l’hypothèse d’une poursuite des politiques fiscales et tarifaires en vigueur et de la mise en oeuvre des directives européennes existantes, lesquelles prévoient l’adoption des nouvelles normes Euro, l’amélioration de l’efficacité énergétique des véhicules ainsi qu’un recours croissant aux biocarburants. L’abandon du système d’Eurovignette pour les poids lourds au profit de l’introduction d’une taxe (ou redevance) kilométrique est pris en compte à partir de 2016. Pour une raison de calendrier, le rapprochement des accises perçues sur le diesel et l’essence récemment décidé n’a pu être intégré dans le scénario de référence. Les effets de cette mesure sont néanmoins analysés dans l’étude mentionnée ci-dessus et intitulée « Fuel excise reform in Belgium: Long term effects on the environment, traffic and public finance » (BFP, 2015) dont les principales conclusions sont présentées infra.
La demande de transport de personnes et de marchandises enregistre une augmentation entre 2012 et 2030, à politique inchangée. Le nombre total de passagers- kilomètres croit de 11% au cours de la période étudiée. En 2030, la voiture reste le mode de transport prépondérant pour le transport de personnes (82% des passagers-kilomètres) et enregistre une légère diminution du taux d’occupation moyen. À l’exception du transport en bus, les passagers-kilomètres parcourus par les autres modes de transport progressent à l’horizon 2030.
Le nombre de tonnes-kilomètres transportées en Belgique croit de 44% entre 2012 et 2030. L’augmentation la plus marquée concerne les entrées (+50%) et les sorties (+60%) du territoire belge. Les modes routiers (camions et camionnettes) restent prédominants à l’horizon 2030 (70% des tonnes-kilomètres), malgré un léger transfert modal d’une partie des tonnes-kilomètres transportées par la route vers la navigation intérieure et le rail.
La croissance du transport routier de personnes et de marchandises conduit à une augmentation du trafic qui, sans nouvelles mesures, se reflète par une diminution de la vitesse moyenne sur le réseau routier belge. En 2030, la vitesse moyenne durant les heures de pointe diminue de 24% par rapport à 2012, tandis qu’aux heures creuses, la réduction de vitesse atteint 10%. En d’autres termes, parcourir une distance de 50 km prendra, en moyenne, 25 minutes de plus en 2030 en période de pointe et cinq minutes supplémentaires en période creuse par rapport à 2012.
Le scénario de référence table sur l’adoption des nouvelles normes Euro, l’amélioration de l’efficacité énergétique des voitures, un recours croissant aux biocarburants et une introduction progressive des motorisations hybrides et électriques. Grâce à ces mesures et évolutions, les émissions directes (dites « de la pompe à la roue ») de polluants locaux tels que NOx, PM2,5, SO2 et COVNM sont réduites malgré la croissance de la demande de transport. En 2030, la baisse par rapport à 2012 atteint 66% pour le NOx, 76% pour les PM2,5, 54% pour le SO2 et 28% pour les COVNM. Il convient de souligner que pour se réaliser, la forte diminution des émissions de NOx requiert un effort soutenu des constructeurs automobiles pour satisfaire les normes d’émission européennes. Les émissions directes de gaz à effet de serre atteignent pour leur part un niveau quasi identique à celui de 2012 en 2030 (+0,1%) : la hausse attendue de la demande de transport est presque compensée par les améliorations technologiques et les mesures adoptées.
La réforme des accises sur les carburants va entraîner une diminution du trafic automobile de 0,9% par rapport à la projection de référence à l’horizon 2030. Cette baisse se traduit par une augmentation des passagers- kilomètres parcourus par les bus (+ 2,1%), le train (+ 1,0%) et le tram (+ 1,0%). Le nombre de tonnes-kilomètres parcourues par les camionnettes diminue de 0,5% au profit du transport par camion (+ 0,2%). La part des voitures diesel dans le parc automobile se réduit de trois points de pourcent.
Ces évolutions vont peu influencer la vitesse sur la route : par rapport à la projection de référence, la vitesse moyenne augmente de 0,9% en période de pointe et de 0,4% en période creuse en 2030. L’impact sur l’environnement est plus marqué. Les émissions directes de NOx et de PM2,5 diminuent de 2,6% et de 0,6% respectivement à l’horizon 2030 et celles des gaz à effet de serre de 0,5%.
Les gains environnementaux de cette mesure peuvent être évalués à 272 millions d’euros sur l’ensemble de la période de projection, dont 175 millions en raison de la baisse des émissions de polluants locaux.
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