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L’industrie pharmaceutique en Belgique - Analyse de compétitivité [ Working Paper 05-19 - ]

Ce Working Paper analyse la position compétitive de l’industrie pharmaceutique sur la période 2000-2017. L’évolution de la compétitivité prix/coût et de la compétitivité non-coût est étudiée sur base d’une comparaison avec nos pays voisins, la France, les Pays-Bas et l’Allemagne, et le Danemark, l’Irlande, la Slovénie et la Suisse. L’étude analyse également une série de facteurs globaux et de facteurs spécifiques à la pharmacie susceptibles d’influencer la compétitivité. 

  Auteurs

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A : Auteur, C : Contributeur

  Type de publication

Working Papers

Le Working Paper présente une étude ou analyse menée d’initiative par le BFP.

Le Bureau fédéral du Plan est membre de l’Observatoire de l’industrie pharmaceutique. Dans le cadre de cette fonction, il s’est engagé à analyser la position compétitive de l’industrie pharmaceutique belge. L’industrie pharmaceutique est définie dans le cadre de cette analyse comme l’ensemble des activités économiques regroupées dans la branche d’activité CF de la nomenclature NACE-BEL A38 (ou 21 de la nomenclature NACE-BEL A64) du système des comptes nationaux belges.

L’industrie pharmaceutique est une branche d’activité dynamique, productive et particulièrement rentable de l’industrie manufacturière belge, importante pour l’économie de par sa contribution aux exportations et son attrait pour les investisseurs directs étrangers. L’accumulation du capital y a été très dynamique au début de la période étudiée 2000-2017, puis s’est ralentie depuis la crise. Entre 2000 et 2017, l’intensité capitalistique du processus de production, définie comme le stock de capital en pourcentage de la valeur ajoutée, a diminué. Dans le même temps, la part de la valeur ajoutée dans la production s’est réduite au profit des consommations intermédiaires dont une partie importante est importée. Le processus de production se base de plus en plus sur du capital intangible (R&D) et du personnel qualifié, participant au développement d’activités de haute technologie. Par rapport à l’industrie manufacturière dans son ensemble, cette branche d’activité a relativement peu de liens économiques avec le reste de l’économie belge et se compose de relativement peu d’entreprises, avec une présence nettement plus marquée des entreprises de grande taille.

Outre les trois principaux pays voisins que sont l’Allemagne, la France et les Pays-Bas, la comparaison des performances de cette industrie se fait avec le Danemark, l’Irlande, la Slovénie et la Suisse, pays disposant d’une industrie pharmaceutique au moins aussi performante que l’industrie belge en termes d’importance dans l’économie, de contribution à la croissance et de contribution au développement d’activités innovantes. De cette comparaison européenne, il ressort que la compétitivité, tant interne qu’externe, de l’industrie pharmaceutique belge s’est améliorée entre 2000 et 2017. L’amélioration de la compétitivité extérieure a cependant surtout eu lieu avant la crise de 2008.

Entre 2005 et 2017, la croissance de l’indice des prix à la production de l’industrie pharmaceutique a été moins forte en Belgique qu’en Allemagne et au Danemark, mais plus forte que dans les autres pays de comparaison, la hausse relative des prix belges se marquant surtout entre 2014 et 2016. Une évolution divergente est observée en Belgique, comme aux Pays-Bas, entre l’évolution des prix sur les marchés intérieur et extérieur : l’indice a enregistré une croissance relativement soutenue sur le marché intérieur et a baissé sur le marché extérieur. Sur la période récente, 2012-2017, la légère diminution de l’indice global des prix à la production belge est expliquée par la baisse du déflateur de la valeur ajoutée, le déflateur de la consommation intermédiaire augmentant sur cette période. Par ailleurs, la part de la valeur ajoutée dans la production n’a cessé de diminuer. Sur la période 2000-2017, mais surtout sur la période 2012-2017, le taux de croissance annuel moyen du coût unitaire du travail a diminué dans l’industrie pharmaceutique belge, traduisant une amélioration de la compétitivité-coût de cette industrie. Cette évolution est principalement due à la très bonne performance de la productivité horaire du travail dans cette branche d’activité.

La compétitivité non-prix n’est pas facilement mesurable mais peut être appréhendée par différents indicateurs. Ainsi, le taux d’entreprises innovantes en termes de produit, procédé et organisation au sein de l’industrie pharmaceutique a fortement augmenté entre 2012 et 2016. Il en va de même pour la part du chiffre d’affaires provenant de produits innovants pour l’entreprise. La décomposition de la croissance de la productivité montre aussi une accélération de la croissance de la productivité totale des facteurs, liée au progrès technique et aux changements organisationnels, sur la période récente, 2012-2017.

Parmi les facteurs susceptibles d’influencer la compétitivité de l’industrie pharmaceutique, l’analyse aborde les facteurs globaux liés à l’attractivité de la Belgique dans son ensemble et les facteurs spécifiques à la branche d’activité étudiée. Parmi les pays de comparaison, la Belgique se trouve en queue de peloton en ce qui concerne l’attractivité globale de l’économie selon les institutions internationales (World Economic Forum, Banque Mondiale). Améliorer le fonctionnement de l’Etat (réglementation, digitalisation, efficacité de l’administration…) et celui des industries de réseaux, en particulier l’énergie, répondre aux besoins de main-d’oeuvre qualifiée et développer l’esprit d’entreprendre sont des actions qui permettraient d’améliorer l’attractivité de la Belgique aux yeux des entreprises. Au niveau des facteurs spécifiques, plusieurs éléments influencent favorablement la compétitivité de cette branche d’activité. La mobilisation de ressources en faveur de l’innovation y est particulièrement dynamique tant en termes de main-d’oeuvre, avec un quart du personnel employé dans les activités de R&D, qu’en termes de  capital, avec un taux d’investissement en intangibles élevé et présentant une tendance croissante. Malgré une pression fiscale apparente et des taux de cotisations sociales qui restent relativement élevés en comparaison internationale, cette industrie bénéficie d’un fort soutien public, en particulier à travers les aides fiscales en faveur des activités de recherche et d’innovation. Ces aides fiscales ont augmenté rapidement depuis 2005 et représentent, en 2015, plus de 43 % du total des dépenses R&D de la branche qui bénéficie aussi de taux effectifs d’imposition des sociétés particulièrement faibles. La mise sur le marché de nouveaux médicaments reste une opération administrativement complexe et relativement longue, mais l’harmonisation européenne offre de plus en plus de règles communes à l’industrie pharmaceutique des Etats membres de l’Union. La taille du marché belge du médicament, mesurée par les ventes en pourcentage du PIB, est plus grande que celle d’autres petits pays de la comparaison, Danemark, Irlande et Pays-Bas. La part de ce marché financée par les pouvoirs publics, à travers le remboursement des médicaments par la Sécurité sociale, en forte augmentation ces dernières années, représente 70 % des ventes. Dans les pays de comparaison, cette part est comprise entre 44 % au Danemark et 84 % en Allemagne.

  Données à consulter

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